À partir des années 80, les Alpes, les Pyrénées, la Corse et surtout l’Espagne servent de cadre aux longues marches solitaires qu’elle s’invente. Au fil des années, les notes pratiques et intimes s’accumulent dans ses vingt-deux Carnets de Marche inédits. De ce long dialogue avec les choses, les gens et elle-même les Editions L’iroli ont extrait ce qui fait toute l’originalité de son expérience. Dès la première page, le lecteur se prend au jeu et découvre que l’aventure n’est pas forcément synonyme d’exotisme ; elle est proche, possible et magique. Chaque expérience vécue et exprimée avec bonheur est toujours unique et vraie.
« On me demande souvent si j’ai une arme quand je marche seule dans la montagne, un couteau – dans le style Rambo, sans doute, ou quelque chose pour me défendre. Quelle idée ! Très sincèrement, si la montagne n’était pas un refuge contre toutes les violences qui se pratiquent en bas, je préfèrerais mourir le plus vite possible. On m’a aussi demandé si je priais pour implorer je ne sais quel dieu tutélaire. Non, je ne prie pas. Ni à haute voix ni à voix basse. Aucune peur ne m’habite. C’est ce que j’appelle « avoir un imaginaire heureux ». Je suis une privilégiée. »
Quand Françoise Jaussaud, alias Paquita, préparait Je marche seule, la future éditrice isabel préparait son projet de maison d’édition. Les deux (elles sont mère et fille) ont aimé travailler ensemble autour de cet ouvrage original qui existe aussi en version espagnole : Diálogos con una montañera feliz.
Paquita a aussi réalisé la couverture et les petites souris de Haïkool et celles de Mathifolades.
Chez L’iroli : Haïkool, Mathifolades, Je marche seule, Diálogos con una montañera feliz